Le soucis avec les chants religieux, c’est quand on les connait. Et qu’on passe son temps à chantonner.
Pourquoi?
Samedi soir (oui, ça date, mais c’est marrant, plus il y a de soleil et moins je passe de temps au cyber… C’est que je dois être de bonne humeur, je pense) j’ai participé à une messe. Ca arrive.
Chez moi, la religion est un truc culturel, il faut dire. Avec un papi sacristain, des parents cathéchistes, deux grands oncles curé et une tata Vierge consacrée, la culture, elle pousse. Et malgré mes idées libertaires sur la question, je me considère encore de la même culture que mes prédecesseurs sur le petit chemin qui se déroule doucement.
Mais voilà, j’ai trouvé mon monde. Au lycée. Des gens bien dans leur peau (en général… du moins un peu plus que moi, et au début de mes années lycée c’était pas dur), et avec des opinions qui leur appartiennent. Mettez les autour d’une pizza avec un sujet de discussion et laissez agir. C’est magique. Je m’y suis tout de suite senti bien.
C’est un truc que j’ai retrouvé un peu plus tard dans un cercle d’amis que j’aime beaucoup (athés, athés pratiquants, catho pratiquants ou moins, témoin de jéhova et même un communiste! arf! Si vous vous reconnaissez, je vous aime). Des fois ça mousse, mais c’est toujours intéressant.
Revenons aux années lycée. J’étais à l’Aumonerie des Lycées Publics du département de l’Orne. Avec des athés, une nana en cours de baptème, des pratiquants, moins un peu comme moi, et des gens qui simplement s’en foutent un peu de la religion (je différencie de l’athéisme classique). Ok, ça manquait de protestants, orthodoxes, musulmans. Mais bon, je répète ce que j’ai dis un peu plus haut : "… de l’Orne". Hé oui.
A cette époque, j’ai connu des gens. Et j’ai connu des lieu (moins qu’aujourd’hui, mais bon). Dont un bien particulier. Taizé.
Prendez une carte. Dijon. Vercors. Dans le coin. Dans cette région catho (bien ancré), un frère protestant. C’est pendant la guerre. Il se bat pour les juifs, avec ses armes : la tolérance et une ferme bien abritée dans les collines.
Quelques années plus tard. Un petit village. A côté une espèce d’énorme camping, avec un hangar géant et quelques infrastructures. Et un foutoir sans nom de langues, idéologies, religions, nationalités, tout ça. Des gens qui se posent pour discuter. Ou pour faire silence avec des gens comme eux. Une leçon de tolérance qui met les JMJ au rabais (déso, avis personnel). Tous autour de… d’un petit monsieur aux cheveux blancs aujourd’hui décédé (mais passer après un pape et un prince, ça force la discrétion des médias).
Des fois, ces gens se mettent dans le hangar, par terre. Et là, le hangar il change de nom. Il est éclairé par les petits flamèches que portent chacun auprès de soit. Il éclate presque sous la polyphonie multiculturelle, cosmopolite et même des fois multi-linguales (ça se dit?).
Voilà, c’est un peu de ça qu’on a recherché et trouvé samedi soir, en petit comité.
Et on a pas trop mal réussi. Je me rappelais un peu des partoches en basse.
Mais voilà, ces chants sont simples à reprendre parce que répétitifs (des fois 15 à 20x la même phrase musicale… grosse trance!). Et à se rappeler.
Et c’est un peu ça le problème.
On est jeudi.
Jeudi!!
Ben moi qui ai en permanence Tata yoyo, le Petit bonhomme en mousse ou l’Eté indien en tête, me voici pris d’une ferveur en chanson.
Arf!
La grande classe!