Archive pour novembre 2010

28
Nov
10

Comme un troll sous un pont enneigé…

J’y repense, bien au chaud, éclairé par une bougie…
J’y repense, à ce moment dans la neige.

Assis le long de l’eau. A quelques pas de là, les gens s’amassent. Tout comme moi et ceux que j’attends, ils viennent participer à un simulacre de violence explosive, catharsis par les flammes électriques, des sons qui se mélangent.
En attendant, l’eau frémit à peine des flocons qui tombent par moment.

La ville est déjà piétinée par tant de neige fondue. Mais pas en ce lieu.
Les véhicules glissent, avec à leur bord hargne et frustration. Mais pas en ce lieu.
Ici le bitume éclatant de blancheur n’est même pas encore foulé de mes pas. Il ne le sera pas.

Les pierres des quais sont transie, silencieuses et sereines.
En cela, je me fond en elles.
Les flots, en bas dans l’écluse, n’attendent qu’à être lâchés, tremblotants mais immobiles.
Le ciel se dégage, laissant entrevoir quelques étoiles timides qui éclairent d’autres lieux.

Au loin, des mots, des appels.
Et l’ombre de ma silhouette, forme noire d’un homme au milieu de cette scène gelée, se détache enfin.
A partir de cet instant, la glace, même présente à quelques mètres de là, ne sera qu’un souvenir.

Maintenant j’y repense, le nez collé à quelques centimètres de la cire rougeoyante qui fond dans la lumière.
J’y repense, et je veux me blottir…
La neige avait pour moi, en ces minutes, le goût de gouttes de pluies gelées dans le silence, lumière nocturne du soleil liquide, cristallisée en un tapis miroitant.

22
Nov
10

Ce soir, il fait tout noir…

(« Ta gueule Pierre!… » – Rrrrr*)

Orphaned Land – The Path part 1 – Treading through Darkness

Sans rire, c’est tombé d’un coup.
Non pas la nuit, mais la sensation de profondeur qu’elle implique.
Enfin, si un peu, d’un coup…

Plus précisément encore, le nez en l’air et de la musique se faufilant dans la zone entre les oreilles, les ténèbres ont pris matière comme un Soulage. Pleines d’incertitudes, belles, tellement présentes. Même la plus faible lumière s’affirme avec la douceur d’un éclat insolent, mais sans aucune agression des sens.

Et là, chose amusante, les paroles laissent des sillons. Comme si elles n’avaient jamais été écoutées. La mélodie se fond en un océan de sable, mouvant, qui se remplit d’étoiles alors que la nuit s’écoule. Et comme jamais, la durée de l’instant s’ouvre vers l’infini des possibilités.

Bien entendu, après, tout est redevenu une ville, et le moment passé l’attente d’un tramway.
N’empêche, c’est tombé d’un coup. Se rappeler que la matière existe à travers le néant, et que cette matière brille si fort que les ténèbres brillent avec elle.

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Lyrics | The Path Part 1 – Treading Through Darkness lyrics

Ce soir il fait tout noir. Et je me sens bien.
*Désolé

19
Nov
10

Je joue avec des taches…

… et après photoshop, ça donne çà.

C’est bizarre, mais joli

Ange d'encre

19
Nov
10

Mes mots et pensées s’envolent

…et je les sens avec délectation se poser sur le bout de doigts gracieux.

18
Nov
10

Allez, pour se changer les idées.

C’est le 18 novembre!!
Framboise, banane ou pamplemousse?…

Et hop, une autre petite chose, grattouillée pendant un appel « étanchéité »

Parce que le bout de mes doigts vagabonde sur le fil de mon inconscient lorsque le téléphone sonne...

18
Nov
10

Cet homme est abject!

Une pensée est née, a grandie, et m’a fait souffrir ces dernières nuits : cet homme est abject.

Je ne sais pas si il est de bon ton de développer tous les évènements qui ont fait naitre cette pensée ici. A mon avis non. Je mettrai simplement les deux premiers messages et les trois derniers. Il suffit de savoir que les 4 pages entre les deux sont des miasmes larmoyants de bonnes intentions fielleuses, et des propos injurieux dans un manteau de velours élimé.


Que dire… Le masque est tombé.

15
Nov
10

De la pluie

La pluie n’est pas la même quel que soit l’endroit, non?
La pluie normande n’existe pas, par exemple. Elle est dans l’air. Présente dans sa matière, donnant une couleur aux choses. Il ne pleut pas ici. L’air est juste vivifiant, et des fois un peu revigorant.
J’ai toujours aimé la pluie bretonne. Ok, elle est assez proche de ce qu’on trouve ici. Elle vit dans la tête.

N’empêche, il y a des fois où le soleil est liquide. Et la lumière tombe par de fins rayons, même la nuit.

15
Nov
10

C’était bieeeeen

Il reste dans mes cheveux la douce odeur du thé au caramel.
Et dans mes yeux une somme faramineuse de savoir, beauté et poésie.

Encoooore!!


Mais pourquoi suis-je rentré sur Caen, moi…

09
Nov
10

Souvenir d’une phrase… Introspection

Le même jour, en l’espace de quelques très courtes secondes, j’ai perdu foi en trois choses qui sont essentielles chez plein de gens. C’était il y a des années, mais la marque reste profonde, brulante, vive et douloureuse.

Ce jour était un jour de mariage. Étrange. L’instant, c’est juste avant le sermon d’alliance. Un moment inhabituel pour la perte de d’une foi. Celui où les mamies pleurent, les cœurs grossissent et celui les doigts se serrent très fort.
Moi, mon cœur, il s’est pétrifié. Pour des années. Bien entendu, il ne manquait pas grand chose. Moins d’une semaine avant, une histoire de quatre ans était lacérée et piétinée. Ça arrive. Le début de cette histoire était le reflet brisé de celle qui se dénouait ce jour là. Ça arrive moins souvent.

« Dieu est amour »

En quelques secondes, l’Amour, qui s’était écrasé contre la raison et les sentiments quelques dizaines d’heures plus tôt, a été pulvérisé. Qu’est ce que cet amour véritable qui est recherché par la plupart? Une communion entre deux êtres, deux âmes.
Le rêve du petit garçon, c’est d’être le prince charmant, la grenouille transformée qui peut ravir le cœur d’une princesse. Le rêve de l’adolescent, c’est de vivre de la passion et de la chair, de se nourrir des paroles et du corps de l’être aimé. Le rêve de l’homme est de construire des projets, un avenir, avec une âme sœur, qui écoute, comprennes, débâte, critique, avance.
Autant de rêves brisés, reflétés, et dont le reflet renvoyait une image pervertie.
Que peut on faire sans cet amour de l’Autre? Sans celui-ci, l’avenir perd un peu de stabilité, la chair flétrit un peu plus, et la sorcière re-transforme le prince en grenouille? Une angoisse sans nom ne peut que naitre à l’apparition d’un tel gouffre. L’Amour au rabais peut il ré-apparaitre après des heures de bonheur, comme une ombre née d’une lumière trop forte? Autre gouffre. Ou bien reste-t-il l’espoir de remodeler un peu l’homme, ou l’adolescent qui est en soi pour accéder à une nouvelle expérience? Mais à cette seconde, l’enfant qui aime est mort.
Comment garder l’espoir en un amour romantique, à l’heure où celui ci dégouline tout autour sans laisser une trace sur l’être qui vient de le perdre? Dans ce cas, la première idée est de croire que ce sentiment n’existe pas vraiment. Peut être est-il né d’un bien être lié à la sécurité dans le creux d’une épaule (pour une fois) accueillante. Ou bien la révélation psychique d’un simple stimuli externe, hormonale ou social…
Entre une robe blanche et un costume austère, l’Amour est déchu.

« Dieu est Amour ».

Mais si mon Père bénit cette union, pourquoi renierait-il celle que j’avais tellement souhaitée?
La raison me dicte tout simplement que le couple qui avait vu jour est né de l’homme, de deux être de chair qui se sont trouvés. Tout concept divin n’a rien à voir là dedans. Ni dans son origine, ni dans sa dissolution. Ce ne sont que des êtres humains qui se sont « aimés ».
D’ailleurs, combien de couples sont déchirés par leur propre volonté, ou par des circonstances qui provoquent des ruptures plus ou moins violentes. Le bien et le mal n’ont que rarement des raisons d’exister face à des disparitions d’êtres chers (disparition violente ou symbolique). Ce ne sont que des circonstances, et un sens moral très humain qui donnent un masque manichéen à toute ces choses.
Ensuite, si Dieu est Amour, qu’en est-il de la haine? J’ai toujours cru que le principe de la divinité résidait dans son omniprésence, son omnipotence, et son absence de limite.
Or laisser Dieu dans l’amour seul est le limiter à une seule facette des choses : cela voudrait dire que Dieu n’est pas en moi, en mes idées et en ma foi.
Or ouvrir Dieu vers la douleur, c’est faire preuve d’un masochisme spirituel qui me dépasse. L’ouvrir vers la destruction vers un sadisme qui m’effraie. Lui offrir un amour sacrifié est absurde. Mais correspond à certaines écritures. Si cela m’exècre, ce jour de mariage, c’est que ces écritures ne me correspondent pas, ne me donnent pas de réponse. Et le rite exercé ce jour est un simulacre absurde.
Je m’ouvre alors à une vision déiste de cet instant. Cette chose célébrée ce jour n’est que la reconnaissance sociale de deux personnes qui se sont rencontrées, entendues et qui veulent faire du chemin ensemble. Cette union est ritualisée face à un Tout qui est unique, en la limite de nul part. Je ne vois pas de valeur à ce rite que sa valeur communautaire. La présence même d’un divin pour la valider n’a rien de nécessaire. Et si c’était le cas, qu’en est-il de la rupture de cette union? L’existence du divin n’a plus nécessité d’être pour que la foi dans ce couple existe. Sachant que même en cet instant, je ne pense qu’à sa dissolution.
Non, le divin n’a pas de raison d’être. Et si c’était le cas, je le rejète violemment, en cet instant.

« Dieu est Amour »

Si l’amour n’est qu’un mirage, et que Dieu est mort sur l’autel de ce dernier en ce jour de joie, alors que suis je devenu par rapport à la société? Par rapport à mes idéaux? Par rapport à mes espoirs?
L’amour est quelque part un idéal à la fois social et personnel.
Je veux dire par là que cet amour est la base de la condition sociale d’un homme dans une société, cela fait parti de son statut. Je n’ai jamais été un séducteur hors pair. J’ai perdu il y a peu une part de mon statut professionnel par un échec scolaire retentissant. Tout ce qui fait de moi un être viril s’effrite… et je le vois s’écouler face à la construction de l’autre.
Ensuite, j’ai ressenti lors de ma vie à deux un moteur qui pousse et qui tire, dans les projets comme dans la vie de tous les jours. Ce moteur a calé, il a été détruit. Je ressens que reformer un projet serait plus une parodie de bonheur que le bonheur lui même, à cause du voile de nostalgie qui embrume mes sens. La confiance en soi qui était née après quelques années de pratique quotidienne a volé en éclat.
Mais alors que vaut une existence sans dieu ni amour? Serait-ce être libre, libre de vivre une vie sans limite? Mon être ne serait plus limité que par les chairs, et non plus par des limites dictées par une morale, une conscience, ou bien un autre-qui-n’est-pas-moi.
Si oui, cette liberté me fait peur, car elle m’ouvre des voies bien obscures, sur lesquelles je pense perdre encore plus mes idéaux, jusqu’à me liquéfier en une boue noire et immobile. Et la lumière de ceux qui n’ont pas cette liberté ou qui la perde ce jour met encore plus en valeur la médiocrité de cette solution.
Si non, cela voudrait dire que mes chairs seraient une prison. Une prison finie, ouverte sur mes pensées obscures qui elles sont infinies. Ma morale serait tellement infusée de concepts d’idéaux que la frustration créerait une singularité nihiliste, détruisant à la fois tout espoir, toute envie, toute confiance.
La seule porte de sortie serait un compromis entre ces deux positions, laissant une aigreur tenace, qui ne pourrait être évacuée que par des injections de cynisme ou de nihilisme, afin de se dégager temporairement des limites des chaires tout en conservant quelques reliques de mes idéaux.
Ce faisant, en plus d’avoir perdu Dieu et l’Amour, je perd aussi mon être.

« Dieu est amour ».

Salop de curé.
En 3 secondes, le temps de dire ces mots, tu as ruiné des années auprès de personnes que j’aime. Tu as mis en poussière mes projets personnels pendant quelques années. Tu as craché sur mon âme.
Pendant que les mamies pleuraient sur la beauté du moment.

Des années sont passées. La blessure existe toujours.
Dieu est toujours défunt. Mais tonton a laissé des souvenirs tenaces, comme de vieilles photos en noir et blanc et aux teintes sépia. Il a inspiré la création de jolis musées, mais aussi d’horribles croisades. Et il en inspire toujours, de l’un et de l’autre, mais chez d’autres gens. Moi, je ne sais pas. Je connais simplement de jolies histoires.
Mon être se reforme. Le trou noir qui a percé ma poitrine aspire moins au néant. Ma chair est encore un peu meurtrie, et elle est devenue un peu plus flasque avec le temps qui passe. Mais le non-moi et sa liberté restreinte est en accord avec ce que je suis et une part de ce que je ressens. Je pense que je serai, et non plus je sais que j’ai pensé.
Pour finir, des battements ont fini par percer un peu la carapace. Avec diverses personnes. Je ne suis plus adepte de l’âme sœur. Mais je crois que de jolies rencontres imprévues existent. Et que de beaux moments restent à être vécus.

07
Nov
10

Des nouveautés, ça fait longtemps que j’ai pas mis de n’images ici

Dans l’ordre Chronologique :

1 – Ma tite sœur et des copines à elles
Ce dessin n’est pas fini. Loin de là. Il y a trop d’erreurs à corriger pour considérer ça comme tel. Mais bon, même si c’est du « en cours », ça vaut la peine d’être posé ici.

2 – Autoportrait N°4
Il parait que ce dessin a pas mal fait flipper mes proches. Ça se comprend. Mettons que je n’étais pas très joyeux quand je l’ai fait, en 1/2h… C’est de l’instinctif et de l’émotif, ce truc.

3 – Vue du Saint Sauveur
Un des quelques trucs réalisés à la fin de l’été. J’ai eut tendance à me poser, bière sur la table de café et crayon collé à la main. J’adore cette sensation. Quelque part, c’est la liberté de se projeté sur un moment et un lieu… Mmm… Je divague…

4 – Vertigo
Un autre dessin réalisé dans un bar. Ici, j’ai joué sur les couleurs, pour faire ressortir un sépia du bleu Bic initial. C’est le résultat d’une panne EDF heureuse. Et de deux Leffe brunes.




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