Par ce que les bijoux, en tant que substituts phaliques, ça se porte en toute conscience.
(c’est con comme phrase)
Ceux qui me connaissent m’ont déjà vu avec des trucs bizarres autour du cou. Généralement des trucs ronds. On m’a dit plus d’une fois que je faisait dans la plomberie (on y revient… Grrrr).
En fait ce sont des cadrans solaires. J’en ai un de type moyen ageux, en simili bronze (ça doit être du vrai, mais je suis pas sûr). C’est celui là qui fait un peu "bout de tuyaux". Le second est un cadran universel, avec règle de la latitude. Fermé, il ressemble aux disques de jade porte bonheur que beaucoup trouvent en asie. Ouvert, c’est plus proche du collier du chat dans Men in Black.
J’associe ça à une phrase : VULNERANT OMNES ULTIMA NECET. C’est un truc qu’on trouve de temps en temps sur des cadrans solaire romains. Ca signifie "Toutes elles blessent, la Dernière tue". A l’origine ça parle des heures. C’est facilement détournable pour mieux coller au bonhomme. Toujours est-il que c’est épicurien, mais en plus pessimiste (ça aussi ça colle pas mal).
Après il y a les deux bagues. Je suis passé de 1 à 2 il n’y a pas longtemps, dans un jours moins sombre que d’autres.
La première est portée au pouce droit, main de la droiture, associée au divin. C’est un pintacle, enfilé retourné, entouré d’entrelats celtisants.
La seconde est ce qui s’appelle un dizainier, porté au pouce gauche, associé à un peu moins de droiture et autant de pas trop divin. C’est en gros un chapelet (collier de 10×10 perles + 1 crucifix), simplifié à 10 chiffres romains, qui est égrainé en autant de prières.
On y retrouve un symbole que j’aimais bien étant lycéen puis étudiant (pendant mes premières années, celles liées à la solitude. Marrant je n’y ai pas pensé pendant quelques années).
Celle que l’humain ne doit pas se sentir comme un sous-fifre de forces supérieures, qu’il a une petite part héroïque en lui qui dépasse les miracles et les souffrances. Et que face à la question de la morale, il a le droit de déplacer la barre du manichéen selon sa propre conscience. En cela, il possède aussi bien une aile blanche qu’une aile noire. Il est mi-ange et mi-démon.
Bien entendu, cette idée est totalement à dissocier de la vision ou l’ombre et la lumière se doivent de combattre. C’est totalement bateau, mais regardez une peinture d’un certain Monsieur Poussin (pas le cui-cui, l’artiste) : la lumière émanant de figures christales ne peut être crées que par une quantité incommensurable d’ombres, et quelque chose d’aussi sensuel (au titre qu’on peut la toucher, et aussi bien l’allumer, l’éteindre que respirer son odeur ou se bruler avec) et petit qu’une bougie en cire (à l’époque, il y a peu de parafine, je sais).
L’Humain, pour moi c’est un peu ça, un morceau de viande qui dit souvent des conneries, respire la nature sans s’en rendre compte, et louche pour faire rire sa progéniture. Et dedans des illusions aussi grandes que les ailes qu’il se croit porter, l’une d’ombre et l’autre de lumière, qui font naitre en lui aussi des utopies aussi grandioses qu’unifier une nation quoi qu’il en coûte (et souvent, le résultat est pas brillant brillant) ou élever un lapineau (ce qui en soit ne change pas grand chose, ne semble donc pas utopique, sauf si on veut l’empêcher de pisser partout ou bouffer les fils du téléphone, et en faire une boule de poil qui ne mord pas le monde entier).
Reste la question de pourquoi le dizainier à gauche et le symbole paganiste à droite? Ben c’est pas parce qu’on croit à quelque chose qu’on doit forcément lui sourire en toute circonstances!
Essayez de participer à un mariage quelques jours après vous être fait larguer, où un type asexué vous dit avec béatitude que ce qui fait tourner le monde est l’Amour, en particulier l’amour du Père. Ben d’un coup on se sent largué une seconde fois. Et on se rend compte que l’amour le plus beau, scellé dans deux petits cercles dorés, appelle à une haine toute aussi pure.
Un mépris sans colère, sans besoin de le crier.
Un besoin de se retirer de cette société béate où on honore le Couple (donc méprise le reste) et où je n’ai plus ma place. Où on souhaite faire naitre ses enfants dans une nature en dérive (voir en cours d’autodestruction programmée) avec la bouche en coeur.
VULNERANT OMNES ULTIMA NECET
Il y a un peu de ça, en deux bagues et un pendentif.
Bienvenu dans ma part sombre, vous qui connaissiez peut être un petit peu plus l’autre.
=(:)