Archive Page 2

04
Avr
11

Et un autre Ouragan…

Rédigé par votre serviteur (Matthieu) et Kite TRASH

Dans l’Oeil de la bête

Un silence pesant
Les dernières feuilles retombent
L’arbre se couche méprisant
La pluie qui vole en trombe

Un rayon de lumière
Après tant de nuages
L’ombre sort de sa tanière
Peuplant le paysage

Tout est morne, en lambeau
Les fleurs sont tête baissée
Pour la mise au tombeau
De leur pays blessé

Le monstre de rage a tué
Chaque plante, chaque vie
Ne laissant miroiter
Pas une peine de sursis

Des âmes sortent enfin
En tremblant de leur hutte
L’ogre a calmé sa faim
A délaissé la lutte

Mais dans l’œil du cyclone
La douceur de la bête
Fait frétiller la faune
La mère a l’air inquiète

Dans ce vacarme muet
Les prémices du retour
Du vent et ses nuées
Qui abattent murs et tours

Les cadavres tremblent
Réveillés par la voix
Qui tous les assembles
Et toujours les pourvois

Puis retombent et… chttt…
Déchirant l’innocence
Rugit la rage brute
Parée en éminence

04
Avr
11

La Frustration de Typhon

Je gronde et je me retourne.

Depuis tellement de temps…
Vous, Maudits, vous m’avez enfermé depuis tellement de temps. Je ressortirai de cet Etna de frustration, je vous le promets. Ma colère qui a tourné sans faim en mon ventre vous dévorera. Tous. Petits dieux de pacotilles, déjà oubliés des hommes.

Ayez Peur.

Je m’abreuverai de l’océan, du sang même de votre frère. Je briserai son trident d’une simple bourrasque. Ses enfants auront le plaisir immense de quitter les flots pour mourir en poupées d’argent. Poissons broyés au plus près des nuages. Les cris des sirènes avertiront les pêcheurs.
Je libèrerai mes sœurs, et de leurs vagues affamées elles engloutiront des ports aromatisés de baies sauvages et de calanques déchiquetées.

Ayez Peur.

Entends mon grondement, toi là haut. Ce n’est pas ton petit tonnerre. C’est la terre que j’écrase, sa souffrance est mon cri.
Ecoute les arbres qui s’effritent plus vite que sous un incendie. Ecoute leurs gémissements. Une chanson nostalgique qui s’étire en un râle continu. Une complainte, ils hurlent à ma pitié. Je n’en ai aucune. Qu’ils finissent quand leur tronc rompra. Dans un silence ou mon souffle lointain fera pleurer le printemps.
Entends mon grondement quand je frapperai la montagne où tu te caches, où tu te terres comme un chevreau. J’arracherai les pierres, unes à unes s’il le faut. Mon corps sera maelström, chaos et pure destruction. J’invoquerai ton père, j’arrêterai le temps. J’offrirai en pâture des enfants dévorés à ce monstre immortel et à ton infernal frère.

Ayez Peur !

Tes petites chaines de montagne me brisent les poignets. Lâche, je te hais. D’ici peu je libèrerai ma colère titanesque. Ma tête touchera le ciel et mes pieds balayeront les villes.
Je hurlerai ma colère comme je gronde aujourd’hui. Tes adorateurs chéris ne sont que fétus de paille. Ils n’auront d’autre choix que de fuir ou de se recroqueviller dans les huttes de pierre et de métal. Comme les faibles animaux qu’ils sont. A peine de la nourriture. Tu ne penses pas que jouer avec ces pantins de chiffon n’est plus de ton âge ? Jetons-les veux-tu ? Abattons leurs temples, et mélangeons-y leurs cadavres. Je ne vais pas ranger ton monde dans des boites de béton, mais le glisser gentiment sous une chape de poussière.

Ayez Peur !!

Tu m’as battu enfant ! Viens jouer maintenant que je suis plus puissant que tu ne l’as été. Ils ont des parapluies, des parafoudres, des paratonnerres. Mais tu rigoles avec moi au mot de para-typhon, hein ! Tu es devenu faible, souvenir d’un mythe oublié. Mon nom les fait trembler.
Viens ! Laisse éclater ta fureur contre la mienne. Battons nous entre dieux, nom de Zeus, nom de TRAITRE ! Eclairons les ténèbres de ta force damnée, aveuglons leurs âmes de mes nuages noirs.
Je te crache au visage des tornades injurieuses : me foudroieras-tu de ton regard d’acier, petit biquet?
Je te hais et je détruirai cet âge, et ton Olympe fragile.
Je te maudis.
Regarde mon œil. Je suis calme et serein. Pas un souffle de violence. Et pourtant je le sais. Je te détruirai. Si ce n’est aujourd’hui, ce sera à la prochaine tempête.
JE TE MAUDIS !
Mes bras sans fin t’étrangleront, écraseront ta poitrine, comprimeront tes pensées, satureront tes poumons de poussière et de sang, t’étoufferont d’un baiser trop appuyé, découperons tes sens comme ils arrachent ton souffle, t’empêcheront d’avancer vers tes proches, ces brindilles, effaceront tes pas des yeux de tes sauveurs, abattront tous tes murs et les toits qui te cachent, mettront à nu la vie de tes enfants disparus, laveront les villes et ta vie d’une coulée de boue, morcelleront les sculptures héritées des ancêtres, applaudiront du désespoir des peuples survivants, oublieront tous les noms des charognes dépecées

JE LIBÈRE MA RAGE !!

21
Mar
11

L’Hystérie de la Candidate

Ce texte a été débuté dans un coin de pièce, puis continué dans un train. Ok, l’écriture s’en ressent ^^

 

L’aide à la lecture, elle est et

17
Fév
11

Louanges à Om

Attention, ceci est un truc né lors d’un trajet à pied entre l’Agence et un Immeuble neuf. En marchant, marchant… Je me suis mis à penser à du Pratchett, en particulier la fin d’un des romans des sorcières, et le début de Les Petits Dieux.

Je teste ce truc ici. Pitêt que je vais tout remodeler pour avoir des pieds (‘spèce de bijambiste) et des rimes (‘spèce de… heu… Shooté par les médocs contre le mal de dents).(ou pas ^^)

Au début il n’y avait

Rien…

Il n’y avait même pas Ca

Et Ca dura longtemps

C’était froid, vide, et noir.

 

Puis il y eu un craquement,

mouvement et déchirement

Et le ciel naquit du bout de son bec

L’azur est né en éclats nacrés :

nuages.

D’immobilité à mouvement,

La terre pris consistance.

Un pas en avant, et le sol exista.

Il perdurera longtemps.

 

 

Après quelques étirements, la tortue décida de créer le monde.

 

 

Elle marcha

Et marche encore

 

Tout d’abord vint la soif.

Le désert, désespérément plat,

s’était fait pierre.

Et avec lui la poussière.

qui n’abreuve pas.

La douleur se fit omniprésente,

les minutes apparurent, puis les heures.

Et au détour d’un premier monticule, l’eau naquit du désert.

Avec elle la fraîcheur suave et les vives impressions

murmure de l’eau sur la pierre, humidité de l’eau sur les écailles

 

Ensuite vint la peur

Les heures s’écoulaient

Avec elles le mystère de ce qui n’est pas visible

d’un rêve vint la nuit, primitive et vitale

Les ombres prenaient vie

Elles s’obscurcirent, s’allongèrent pour caresser sa carapace fragile

De peur elle se réfugia en son corps

Mais par force de volonté, la lumière fut

ses yeux s’éveillèrent aux couleurs des dunes.

 

Ensuite vint la faim

et avec elle l’envie.

La vie éclatait du désert sous ses pattes

Et d’un espoir de renouveau jaillirent des palmiers

opulence verte dans cette overdose ocre

Au creux des plantes apparurent des insectes.

 

Et alors vint le sang

Un autre qu’elle,

les yeux étant les reflets des siens, la pris pour cible.

La moire rouge, l’hypnotisante douleur d’une blessure béante

ouverte par la mâchoire d’un cauchemar éveillé

les dents du chacal sur la patte refermées et l’odeur suave

du lourd liquide vermeil opaque et lent en ses méandres,

qui nourrissait la terre.

 

Fuyant son immuable destin, elle marcha

Et marche encore.

 

Elle voit à nouveau, à chaque pas,

à chaque regard,

chacun des miracles qu’elle avait créé.

Fermant les yeux, elle s’incarna pour mieux régner :

elle se voyait aigle et maitre du ciel ;

elle se rêva taureau, pietinant les rocs ;

elle prit l’âme du dauphin, libre prince des flots.

Elle oublia quelques instants sa peur,

et alors vint l’arrogance.

 

Être supérieur, elle évitait les lieux de vie

Préférant marcher sur la roche des siècles durant

Préférant Ne pas voir ces autres qui terrorisent et font saigner

Préférant sa sainte procession dans les ors du désert

A la vie simple de ce qu’elle a créé

Et alors vint la solitude

 

Chacun de ses pas s’enfonce dans la poussière

Et la tortue, trop loin du monde

Ne sait même plus ce qu’est la joie

Elle avance, et marche encore,

Elle ferme les yeux et s’enfonce en elle

Carapace et cœur de pierre

Oui, alors vint la solitude, et avec elle le désir

 

Elle marche

Mais le monde n’est pas plat

Ainsi l’avait elle créé.

Elle glissa d’un rocher et se trouva sur le dos.

Elle marche encore,

prenant appui sur le ciel et déplaçant le monde

 

Elle n’a qu’à baisser son bec pour voir l’infini

D’un azur trop épais

Décoré d’oiseaux tournoyants

Qui bientôt disparaitront de son regard.

 

Et alors viendra le vide

 

05
Fév
11

Orange

Petite illustration, d’un texte co-écrit. Oui, je sais, le thème parait bizarre vu la date… Et alors? 😀

Et le texte est là : http://www.brouillondecriture.com/viewtopic.php?t=19397&start=30 (en bas)

01
Fév
11

Le goût des anges

Vous avez cru grandir,
Vous qui avez tué tant de dieux.
Vous avez pu vous nourrir, du sang de tous leurs anges.
Pourtant, même si vous avez scellé mon corps morcelé dans de multiples cercueils, Je ne suis pas mort.
Et je vous survivrai.

Je l’espère de toutes mes âmes.
Car si ce n’est pas le cas,
Si vous m’arrachez une à une toutes mes ailes,
Je vous plains car vous vivrez dans un monde bien triste.
Je me refuse de vivre dans un monde sans pensées sauvages ni arums inconnus.
Pourquoi avoir volé au dessus de vos ancêtres,
Des milliers de vies durant,
Si c’est pour voir cette nature que je protège s’éparpiller comme pétales au vent ?
Laissez mon corps doré apporter aux éclats fugaces des images électriques un peu du goût du pollen.

Il suffira d’y penser, d’ouvrir un instant la fenêtre et me laisser entrer.
Je serai à vos côtés
Et chez vos voisins aussi.
Et là où vous avez passé vos enfances.
Et cherchant un peu de vie près des pierres où vous reposerez un jour.
Partout à la fois,
Je vous apporterai un peu d’espoir,
Évitant vos oreilles en un murmure à peine audible.

J’ai arrêté d’essayer de vous comprendre,
Vous qui torturez les anges.
Mais si vous le souhaitez,
Vous pouvez écouter un de mes multiples chants.
Car j’aime chanter en travaillant !
C’est un peu le chant du vent.
Ou celui du soleil.
Et la nature chante avec chaque parcelle de mon corps,
Lorsque j’étends mes ailes diaphanes.

Tout en chantant, je volète.
Jamais aucun Don Juan ne butinera comme je le fais,
Ni avec autant de joie innocente.
Je possède plus de corps féminin qu’un seul de vous ne le pourra jamais.
Elles sont moi, et je suis en chacune d’elles.
Je suis certain que lorsque Marie,
Bénie entre toutes les femmes,
Posa ses lèvres pour la première fois sur le fruit de mes entrailles,
Elle sut ce qu’était la douceur,
Le goût des anges…

Mon corps vous est offert,
Mais vous le profanez à chaque fois qu’il vous plaît de lui arracher son sang.
Je vous vois enfiler vos armures et vos casques.
Vous brandissez le feu destructeur et sa fumée maudite.
Vous enfoncez cette arme en mes corps endormis,
Arrachez mes viscères
Et en retirez mes enfants.
Vous vous amusez alors de voir mes larves se mouvoir en légers soubresauts,
Étudiez mes gargouillis douloureusement esquissés entre deux battements d’ailes.
Puis vous replacez mes restes dans des sarcophages éparpillés,
Réduit à mes dépends à ma place d’ascète,
Loin de vos vies adoucies.
Puis vous allumez quelques bougies aux volutes aromatisées aux iris,
Brillantes témoins de vos actes séraphicides.

Je ne peux même pas vous haïr.

Laissez-moi, cet hiver pour quelques jours encore,
Dormir du sommeil de Perséphone.
Après je jouerai de mes élytres pour oublier l’enfer.
Puis entre deux battements d’ailes,
Je travaillerai sans relâche à vous offrir à nouveau
Un peu du goût des anges.

 

Arf, cette vidéo m’a fait marrer

29
Jan
11

Gargouille oubliée…

Gamin, j’étais Korrig’, rêvant d’être un Menhir
Rêve de pierre
Souhaitant d’être élevé à l’entrée d’une carrière
Rêve d’avenir

Le plan était tracé, j’attendais dans la cour
Couché près d’une rose
Qu’un tailleur me libère, qu’un compagnon me pose
Couché haut sur une tour

Mais l’orage, les éclairs, les hivers et la rogne
Ont érodé mes faces
Car une fleur est partie, et les ans, ces tenaces
Ont érodé ma trogne

Ce cœur qui était tendre, souvenir d’un volcan
Durci en sec granit
Est devenu une pierre, sa taille en est réduite
Durci et plein d’piquants

D’la fraicheur… Ses mots percutent, ma surface fendille
En Eclats infimes
Et sous sa main gantée une silhouette s’anime
En Eclats immobiles

Je n’suis plus une pierre, mais une gargouille oubliée
Découvrant par ma peau
Sous les doigts d’une artiste travaillant sans repos
Des courants fous à lier

Craquements. Ma gueule s’ouvre, sourire minéral
A chaque choc du burin
Des ailes me poussent, je veux courir voir du terrain
A chaque cri et chaque râle

Qui donc aurait pu croire qu’un roc pouvait sentir
A nouveau la pluie
Glisser sur un corps neuf et abreuver en lui
A nouveau un désir

28
Déc
10

Etat gripal : ben c’est pas la joie

Ça glisse. Une glissade molle, froide et paralysante.

Ça s’englue, et mes neurones avec.

Les jours sont passés sans avoir laissé de traces. Des soirées sans odeurs, déjeuners sans aucun goût hormis celui de la douleur parcourant le dos. Joyeux noël, c’est ça…

Même les nuits, sincères amies, me font défaut. Au lieu d’être sources d’inspiration, elle liquéfient mes pensées, les dissolvent dans un miasme grouillant de fièvre, et congèlent les rares heures éveillées.

Deux choses m’aident à m’endormir : le miel du grog paternel, et la petite chose mal emballée au pied du sapin

 

09
Déc
10

Yoohooo!

07
Déc
10

Une bougie, with a lil’ image in action…

Loin d’ici. Et pourtant proche.
Douce lumière.

Celle d’une bougie.
Qui éclaire les murs, de sa flamme tremblotante dans le froid de l’hiver.
Posée sur le bureau, elle brille.
Et peu sûr, De ma place je l’observe sans retenue, je l’admire.
En son immobilité, concentrée, charmante…

Sentir sous ma paume la tendresse de la cire
Sentir contre mon visage sa flamme brulante
Sentir…
Cela m’obsède.

A chaque ondulation
De sa mèche, les ombres virevoltent et tournoient.
Même quand la cire fondue coule, rouge passion.

Oserais-je approcher près d’elle mes mains gelées?
J’ai peur de souffler de mes lèvres, organes mutilés
Sur cette jolie bougie.
Petite luciole

Je pense à toi.




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